Le canton de Neuchâtel est situé au nord-ouest de la Suisse romande entre la frontière française et le lac du même nom. Un peu à l'écart des grandes villes et de grands centres industriels, le canton a gardé une certaine douceur de vivre, un farniente bienvenu procuré en grande partie par un espace naturel superbe et accueillant.
La formation du massif du Jura, sur lequel le canton s'étale, a donné naissance à deux régions distinctes : le Haut et le Bas. Le Bas, ou Littoral, est situé sur les bords du lac de Neuchâtel. On lui prête un côté snob et bourgeois symbolisé par la ville de Neuchâtel, son château, sa vieille ville et ses bâtiments élégants d'ocre jaune.
Le Haut du canton est situé sur un plateau ensoleillé à plus de 1000 mètres d'altitude. La zone s'est forgée une identité plus ouvrière autour des sites industriels du Locle et de la Chaux-de-Fonds, la plus grande ville du canton et la quatrième de la Suisse romande. Il paraît que le Haut se moque régulièrement des cols blancs du Bas, l'inverse est sans doute aussi vrai.
Entre les deux, quelques vallées dont celle de Val-de-Travers qui revendique, elle, une identité propre : ni Haut ni Bas. La vallée est parfois traversée par des envies carrément sécessionnistes, à tel point que certains la nomment la « Corse suisse ». On y croiserait aussi quelques fois des êtres étranges passant discrètement par les petits chemins, certains y voient les preuves de la présence des fées, d'autres les conséquences d'un breuvage local bien connu surnommé la Fée verte : l'absinthe.
Malgré ces légères dissensions plutôt « bon enfant », la vie semble tranquille dans le canton résolument tourné vers le tourisme.
Mais cet aspect « douceur de vivre et nature » ne doit pas occulter le dynamisme de ce canton parmi les moins peuplés de Suisse. Prenez encore l'exemple de Val-de-Travers : on compte dans cette vallée autant d'hôtels que de PME orientées nouvelles technologies, informatique et réseaux, sites internet et communication digitale.
Car le canton a derrière lui un solide héritage industriel de pointe dans l'horlogerie de précision. Si la plupart des petites entreprises familiales ont été vendues à de grands groupes, cette histoire liée à la haute technologie n'est pas enterrée, bien au contraire. Un tiers des emplois suisses dans l'industrie horlogère est concentré sur le canton ! Cet héritage est aussi présent dans la volonté forte des politiques locales envers les nouvelles technologies. Le canton de Neuchâtel promeut en effet toutes les initiatives autour de la micro-fabrication, des micro et nano-technologies et du photovoltaïque.
Microcity par exemple fait la liaison entre le monde industriel et le monde académique. Microcity fait partie du Switzerland Innovation Park Network Weest de l'EPFL (École Polytechnique fédérale de Lausanne) et intervient transversalement auprés des start-ups, des PME et des grandes industries. Et les start-ups y sont chouchoutées. Hébergement, workshop, marketing, mentoring et partenariats avec les grandes entreprises visent à construire, sur la durée, des idées innovantes.
Horlogerie oblige, on trouve dans le canton le Centre Suisse d'Électronique et de Micro-technique (CSEM). Mais ce centre de recherche, privé lui, fait aussi la part belle aux technologies de l'information et des communications et on planche déjà en son sein sur la fameuse 6G, sans évincer la question de la nocivité des ondes (1). Ce centre est un vivier d'offres d'emplois, surtout pour les ingénieurs en deep learning, design project et machine learning,
À travers ces deux exemples, on peut facilement en déduire à raison que le territoire attire bon nombre de PME et de start-up orientées communication et web. Les offres d'emploi sont, comme dans tous les pays, plutôt orientées développeur, rédacteur web et chef de projet digital.
Cette culture atour de la digitalisation des moyens de communication n'est donc pas due au hasard. En effet, en plus des actions autour des entreprises, l'éducation locale est très orientée nouvelles technologies.
Les formations longues sont nombreuses et variées au sein de la Haute Ecole de Gestion-arc ou HEG-Arc. Les jeunes pourront y suivre un bachelor puis master en informatique de gestion. Cette voie d'enseignement relativement nouvelle cumule l'ingénierie informatique à la gestion d'entreprise. Les cours passent de l'ingénierie logicielle au développement informatique, de la communication au marketing, de la programmation à la gestion de réseaux.
L'HEG-Arc propose aussi un cursus d'ingénieur en développement logiciel et multimédia sur tous les systèmes d'exploitation existants : Windows, Linux, IoS, Android, etc. L'étudiant suivra plusieurs domaines d'apprentissage : gestion de projet, sciences de l'ingénieur, réseaux et systèmes génie logiciel.
Enfin, pas besoin d'être jeune et en cours de scolarisation pour être formé aux nouvelles technologies. En effet, l'HEG-Arc propose des formations grand public en continu ou non. En voici deux exemples :
Ces quelques exemples permettent d'envisager un avenir serein dans le canton pour les métiers autour des nouvelles technologies et du web en particulier... Toutes les start-up, PME, grosses entreprises et institutions ne pourront jamais se passer d'un site internet beau et réactif, d'applications web de qualité.
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