La course au SEO est lancée depuis quelques années pour placer son site internet dans le peloton de tête des premières réponses des moteurs de recherche, celles sur lesquelles l'internaute clique. Quand on parle de moteurs de recherche, c'est avant tout Google qui vient à l'esprit, puisque plus de 90 % des recherches au niveau mondial se font sur son site.
Le SEO ou Search Engine Optimization est aussi appelé « référencement naturel » par rapport au SEA (Search Engine Adverstising) ou référencement payant : les fameux liens sponsorisés que l'on trouve en haut des pages de résultat.
Le référencement naturel regroupe un ensemble de techniques pour que les pages des sites internet ou des blogs soient non seulement bien notées par les moteurs de recherche mais aussi présentes sur la fameuse première page de Google. En effet, la grande majorité des internautes n'ira pas plus loin. Il faut donc, dans une optique de marketing efficace, être obligatoirement sur cette première page.
Et c'est là que le rédacteur web spécialiste en SEO entre en scène.
Il travaille en duo avec les techniciens SEO qui font un travail de fond en décortiquant chaque page du code source au netlinking. Il doit optimiser le contenu rédactionnel en incluant dans son écriture des mots-clés spécifiques suivant le sujet du texte. Néanmoins, ce rédacteur SEO ne peut plus, comme avant, enchaîner les mots-clés sans se soucier du lecteur final. En effet, Google voulant proposer des réponses de qualité, a multiplié les mises à jour de ses algorithmes et filtres pour éviter les copies (ou duplicate content) et le keyword stuffing (forcer le référencement en accumulant les mots-clés).
Certains petits malins en profitaient aussi pour ajouter des mots-clés à fort potentiel pour remonter dans les SERP (Search Engine Resultat Page). Du coup, Google pouvait proposer, dans ses réponses sur la mort de Michael Jackson par exemple, des sites internet n'ayant rien à voir avec le sujet mais dont les responsables SEO avaient truffé les pages des mots « mort » et « Michael Jackson »...
Dorénavant, les textes doivent être optimisés non seulement pour les robots de Google, mais doivent aussi rester de qualité pour les mobinautes.
Voyons un exemple concret.
Cette fiche-métier de haute qualité a été écrite par un rédacteur SEO de talent. Il a obtenu une liste de mots-clés indispensables au bon référencement de la page grâce à un site dédié au contenu SEO et en se creusant un peu la cervelle.
Il ne doit surtout pas lister les mots-clés sans logique, dans une liste comme ceci : web, rédacteur, internet, SEO, rédaction, contenu, formation, blog, référencement, Google, textes, recherche, blog, marketing, etc. Dans un texte de 200 mots seulement.
Ce serait préjudiciable pour le site qui pourrait être pénalisé par Google.
En tant que bon rédacteur web SEO, il va habilement placer ces mots-clés dans des phrases de bonne tenue syntaxique et, cerise sur le gâteau, délivrer en même temps de vraies informations au lecteur.
Le lecteur, Google, le responsable SEO, le chef de projet et le client, tout le monde est content !
** * S'il intervient le plus souvent sur les textes de pages de sites internet, il doit s'adapter aux demandes en fournissant du contenu pour des blogs, des réseaux sociaux, etc.
Le métier de rédacteur SEO peut souvent fusionner avec le métier très proche de rédacteur web. Il intervient alors sur des contenus plus variés : des newsletters, des articles de fond, des fiches pratiques, etc. On peut aussi lui demander des textes purement copywriting (rédaction publicitaire).
Il peut être consulté en amont, lors des réflexions autour de la stratégie de contenu d'un site, d'une campagne de webmarketing ou la formation d'un cocon sémantique par le chef de projet, le responsable éditorial ou la direction artistique.
Comme tous les métiers qui gravitent autour du webmarketing et du référencement, le rédacteur web SEO fait partie des métiers qui ont le vent en poupe. Malgré quelques succès bien timides, les logiciels de production de contenus n'ont pas encore remplacé la main de l'homme... du moins pour les textes de qualité.
Le rédacteur web SEO est intégré au pool SEO d'une société élaborant des sites internet ou dans le pôle rédaction d'une grande agence de communication. On assiste aussi à la formation de petites agences digitales, spécialisées uniquement dans le SEO et la e-réputation, qui sont pourvoyeuses d'emplois. Mais comme beaucoup de métiers du net, il y a un certain flou dans la définition du rédacteur SEO ou plutôt dans l'image que s'en font les chefs d'entreprises. Par conséquent, il faut que le rédacteur SEO en recherche d'emploi cherche aussi les annonces de « rédacteur web », les deux professions ayant tendance à se rejoindre dans les descriptions de poste.
Il n'est pas rare non plus de trouver des annonces de « rédacteur web SEO » où non seulement il faut veiller au référencement naturel dans l'écrit, mais aussi au niveau purement technique : HTML, netlinking, etc. Certaines vont même plus loin : analyse du trafic, analyse de crawl, reporting du retour sur investissement, voire même des missions de community manager ! Pour avoir un bon salaire en entreprise, il faudra bien sûr avoir du talent, et souvent plusieurs casquettes.
Presque naturellement, finalement, beaucoup de rédacteurs SEO travaillent en freelance ce qui peut permettre de se dégager un bon salaire à condition de trouver une clientèle fidèle. Cette dernière est souvent constituée de petites entreprises ne voulant pas envisager la refonte totale d'un mini-site ou voulant booster le contenu de leur site Wordpress. Le côté « référencement technique » évoqué plus haut est quasiment indispensable en freelance.
Dans ces cas-là, le rédacteur SEO va gérer la stratégie de contenu pour l'adapter aux critères de Google, contrairement à un rédacteur web qui écrit ce qu'on lui dit d'écrire.
Aisance rédactionnelle, curiosité et bonne culture générale sont indispensables pour un rédacteur en référencement naturel. Une personne sachant écrire dans plusieurs langues pourra prétendre à un salaire élevé, en entreprise ou en freelance.
Les textes à fournir peuvent être très variés et il doit aussi savoir adapter son écriture au client : ton, vocabulaire, etc. Il doit être bien organisé car il peut intervenir sur plusieurs projets rédactionnels en même temps.
Sur le plan technique, il faut qu'il soit à l'aise avec les logiciels de rédactions, de mise en page et bien sûr, le fonctionnement des moteurs de recherche. Pour cela, il faut mettre en place une veille technique car algorithmes et filtres de Google évoluent constamment. Et, on l'a vu, la connaissance du HTML, des balises TITLE et de la méta-description, bref de toutes les astuces menant à un meilleur référencement, sont souvent demandées.
Pour les clients des rédacteurs SEO freelance, il est quasiment obligatoire de proposer un audit de contenu de la concurrence et un suivi statistique, c'est aussi un bon moyen d'obtenir des retours sur son propre travail. Il doit connaître au minimum le fonctionnement de Google Analytics et d'autres logiciels ou sites en ligne mesurant l'audience sur le web. Il lui faudra aussi, parfois, savoir manipuler les images pour la gestion complète d'une page web.
Enfin, il faut que le professionnel se tienne aussi constamment au courant des nouvelles habitudes de surf des mobinautes.
Comme pour le rédacteur web, les formations sur le métier peuvent être disparates : journalisme, sciences humaines, sociologie, etc.
Le monde des formations institutionnelles sur les métiers du web bouge constamment ; s'il y a peu de formations strictement « écriture SEO », le référencement naturel est d'ores et déjà intégré dans l'enseignement en filières techniques ou en webmarketing.
Quant aux formations courtes sur le sujet, elles sont pléthores sur le web mais essentiellement orientées soit « rédacteur web » soit « techniques de référencement ».
Se réorienter vers le métier de rédacteur SEO La majeure partie des pros de l'écriture orientée référencement naturel sont des autodidactes. Il est en effet assez facile de se former « soi-même » en suivant les blogs et autres sites spécialisés. Avoir un blog ou maintenir des mini-sites est une bonne solution pour se tester et comprendre les retours.
Enfin, beaucoup de rédacteurs proposent des formations en écriture et référencement naturel. Avant de vous lancer, examinez bien le contenu de la formation et la réputation de l'auteur sur internet.
Ce qu'il faudra, pour le débutant, c'est multiplier les expériences et monter son réseau, de stages en entreprises peuvent être un bon tremplin.
Le rédacteur SEO doit avant tout mettre en avant sa polyvalence en écriture, sa bonne culture générale et sa bonne connaissance des ressorts du référencement.
Il doit mettre en avant ses connaissance techniques et peut aussi prouver sa bonne maîtrise du français en faisant une analyse fine des contenus du site internet, du blog du recruteur et proposer déjà des solutions ou des corrections. Il est rare qu'il n'y ait pas quelques fautes ou maladresses sur la totalité d'un site internet... C'est pour cela que l'employeur cherche aussi un rédacteur SEO, autant montrer d'entrée de jeu qu'on correspond au poste.
Si le rédacteur SEO est à l'aise avec la technique, il peut se réorienter vers le métier de SEO manager en multipliant formations et expériences sur les codes sources, le data mining, etc. S'il veut évoluer plutôt dans l'écrit, il peut devenir responsable éditorial.
La rédaction SEO incluant un aspect marketing, on peut imaginer une réorientation dans ce domaine ou pourquoi pas vers le poste de Community manager ?
Enfin, si l'on suit la carrière des professionnels du domaine, on voit que la plupart ont choisi de créer une agence de référencement ou de continuer à travailler totalement en freelance et de proposer des formations en ligne.
Le responsable technique en SEO fournit une liste de mots-clés au rédacteur, liste souvent issue d'un site spécialisé dans la rédaction de contenus optimisés. La recherche de mots-clés peut aussi être faite directement par les rédacteurs.
Le professionnel va ensuite rédiger des contenus de qualité, intégrant le plus de mots-clés possibles mais de manière naturelle et en essayant d'y introduire toujours « un petit plus » (une actualité, de bons liens externes, etc.) pour se démarquer de la concurrence.
Son efficacité professionnelle n'est donc pas évaluée sur la longueur de ses textes mais sur leur pertinence et le bon référencement qui en découle.
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